Chapitre VIII Laïsse en pleine crise

Publié le par regimesettartines.over-blog.net

Je me suis levée ce matin avec une angoisse terrible. Je n’ai pas de modèle de parents ailleurs que dans les téléfilms américains de fin d’après midi. C’est l’occasion de revenir sur mes parents.

 

Tout d’abord, mon père. Il avait la propension à transformer le beau en laid. Lors du plus minuscule instant de bonheur, il mettait toute son énergie à terrasser l’état de bien être qu’il avait propagé sans intention. Il eu plusieurs passade dans sa vie. L’épisode « décharge » fut le plus concluant. Mon père, sans ma tante, se retrouva dans le plus grand désarroi. Ma mère réussie à lui dénicher un poste comme employé municipal dans une déchetterie. Il était dans son élément, la pourriture et la saleté. Il récupérait le moindre objet dés qu’il le pouvait. Il emmagasinait dans son appartement des tonnes de déchets. Ses mains étaient imprégnées de saleté et pour montrer au monde entier sa vocation de martyre, il se laissa poussait la barbes, les cheveux et les ongles. De la corne jaune et sale finissaient l’extrémité de son corps gâté. Il avait enfin réussi la parfaite symbiose avec son milieu. Les gens pouvaient enfin l’haïr puisque qu’il ne dégageait plus aucune sympathie. Il se délectait de chaque regard. Avant le jour de l’an, je prenais sur moi pour lui rendre visite. Je découvrais lors de notre entrevue annuelle, sa nouvelle lubie. La dernière en date était de boucher chaque interstice de l’appartement. D’abord le judas de la porte, les aérations, le dessous des portes…Après avoir exhiber sa dernière fantaisie, nous passions à sa décharge personnelle ou plutôt ce qui avait été un jour le salon coquet de sa sœur. Entre ses chats et un sac plein de jouets démodés, il me servait sur sa table basse, un coca sans bulle dans un verre à peine propre. Je lui offrait un cadeau, il se plaignait de sa vie, incriminait ma tante ou ma mère. Il me montrait ses plaids qu’il ouvrait pour en monter plus encore la putréfaction. J’avais l’impression de déteindre à côté de lui, que la saleté allait m’atteindre. Je ne restais pas plus de deux heures. J’avais plus d’affection pour la gardienne de mon immeuble que pour lui. J’éprouvais tout au plus de la pitié. J’aurais été capable de l’abandonner sur un trottoir comme un chien.

 

Je dois à ma mère la vie. Elle a assuré ma subsistance avec son lait jusqu’à mes trois mois et mes études jusqu’à dix huit ans. Une chose qui apparaît naturel pour la plupart des mères, ne l’était pas pour la mienne. J’ai longtemps pensé que mes propos étaient exagérés mais après une psychanalyse et des nuits de réflexions, ma mère est bien cet être sans cœur que j’ai de la peine à décrire. Aussi loin que je me souvienne, elle ne m’a jamais aimé et a tenter de provoquer chez moi toutes sortes de névroses. Ne vous indignez pas mais délecter vous de ce récit que je suis obligée de vous racontez tant ses efforts pour me détruire ont été extraordinaires. Procédons par ordre chronologique. Maman me reproche ma naissance. Subséquemment, si sa vie est ratée, c’est non seulement ma faute mais aussi celle de mon père. Bébé, je n’ai heureusement pas de souvenirs et je pèse mes mots. Petite fille, ma chambre ressemblait plus à une chambre d’ami qu’a un espace de jeu. Pas de caches électriques aux prises mais un préservatif usagé dans la salle de bain que je me souviens avoir inspecter sans trop savoir à quoi ça servait. Et dire que j’aurais put n’aître dans une famille qui aurait souhaité ma venue. Mais est ce que j’aurais été cette Laïsse que je suis à présent ? Certainement pas. Quand j’ai commencé à grandir, elle l’avait la gifle facile. Un de ses passe-temps favori était l’humiliation publique. Les moqueries fusaient  sur mon poids, ma façon de me vêtir ou de pensée. Maman enseignait l’anglais à notre voisine. Et devant mes notes catastrophiques en langue et mon souhait de les voir s’améliorer, elle eu cette réponse «  tu n’est qu’en 6eme, ce n’est pas important ». La voisine était en quatrième et sa mère payée la mienne pour ses services. Ceci explique peut être cela. Les années ont passé. Le jour des résultats de mon bac, elle semblait fière de sa fille. Une fois à la maison, elle chercha le moyen de retourner la situation. Elle prit prétexte d’un appel trop long à mon copain pour m’insulter et me giflait. Le soir, comme chaque soir de ma vie avec elle, me croyant endormi, elle ouvrait la porte de notre maison à ses amants. Mais ce soir, un de ses hommes ouvra ma porte et pas la sienne. J’eu le temps d’hurler quand ses mains bouillantes touchèrent ma poitrine. Mes cris l’apeurèrent et il partit. Personne ne vint à ma rescousse. Le matin, je savais qu’il était temps de quitter ce bordel et de me prendre en main.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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